A la suite des événements du 26 juillet dernier, plusieurs responsables du régime déchu du président Mohamed Bazoum ont été incarcérés, mercredi 20 septembre, dans différentes prisons du pays pour des faits présumés de trahison et complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté et à l’autorité de l’État, et ce, sur la base d’un ordre de mise en détention provisoire délivré par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Niamey. Le juge d’instruction ayant écourté son congé annuel pour nécessité de service, les mis en cause sont convoqués devant lui pour leur première comparution pour les besoins d’une enquête pénale en cours à leur encontre.
Ce jeudi 28 septembre, dans la matinée, l’ancien ministre du Plan, Rabiou Abdou, détenu à Birni N’Gaouré, le colonel Alio Matani, ex – coordonnateur des opérations de la Garde nationale et trois éléments de la sécurité rapprochée de l’ancien président Mohamed Bazoum, tous les quatre déposés à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, ont défilé devant le juge d’instruction. A l’issue de cet interrogatoire de première comparution, le juge d’instruction ne peut mettre en examen que les personnes à l’encontre desquelles il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elles aient pu participer, comme auteur ou complice, à la commission des infractions dont il est saisi. Un mandat de dépôt sera alors délivré à l’encontre des personnes mises en cause.
Mais ces infractions de trahison et de complot pouvaient-elles être opposées aux anciens éléments de la sécurité rapprochée de l’ex – président Mohamed Bazoum dont d’autres sont détenus à Kollo ? Leur mission est d’assurer la protection personnelle et immédiate du président de la République et mettre en œuvre les mesures nécessaires à sa sécurité. Le 26 juillet 2023, ces éléments de la SR ont joint téléphoniquement leur patron qui était au sport aux fins de savoir la conduite à tenir. N’ayant pas reçu d’instruction claire, ceux-ci ont alors décidé de leur propre initiative de tenter de s’opposer à l’arrestation du président Mohamed Bazoum et de le protéger. Ce faisant, ils n’ont fait que leur job. Devrait-on leur en tenir rigueur pour cela ? Par ailleurs, une vingtaine d’autres responsables du régime déchu sont recherchés dans le cadre de la même affaire de trahison et complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté et à l’autorité de l’État. Par leur activisme sur la scène internationale, Hassoumi Massoudou, Alkache Alhada et consorts mettaient à mal les intérêts du Niger, pour avoir perdu les privilèges liés au pouvoir et pour plaire à leurs parrains français. Une chose est sûre, ils ne remettront pas de sitôt les pieds au Niger où ils encourent une peine d’emprisonnement à vie au regard des articles 186, 187 et suivants du code de justice militaire. Affaire à suivre…’’
M.H