Après l’exécution du plan d’urgence humanitaire, qui a couvert la période novembre 2021-mars 2022, le gouvernement a immédiatement enchaîné avec la mise en œuvre du plan de soutien humanitaire qui s’étalera jusqu’aux prochaines récoltes, période où les populations nigériennes en général et celles du monde rural particulièrement ont un peu de répit sur le plan alimentaire. Depuis pratiquement la sortie de la terrible crise alimentaire de 2005, qui a provoqué une véritable hécatombe surtout au sein de notre cheptel, chaque année, le gouvernement -avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers (PTF)- élabore systématiquement un plan d’urgence et un plan de soutien à l’issue de chaque campagne agricole, pour porter assistance aux populations exposées à l’insécurité alimentaire, qui est désormais structurelle dans notre pays. La dernière campagne agricole, comme on le sait, a été très catastrophique, se traduisant notamment par un important déficit céréalier et fourrager rarement enregistré ces dernières décennies. L’évaluation de la situation a permis de recenser plus de 2,5 millions de personnes exposées directement à la crise alimentaire d’où l’élaboration du plan d’urgence financé à hauteur de plus de 160 milliards de francs, selon Elhadj Mohamed Najim, coordonnateur de la cellule crise alimentaire. Invité de la radio gouvernementale sur la gestion de la crise alimentaire, Elhadj Najim a récemment décliné les principales actions que le gouvernement compte mener jusqu’aux prochaines récoltes dans le cadre de l’exécution de son plan de soutien aux populations vulnérables. Lequel plan vise à porter à assistance à plus de 6,4 millions de personnes en insécurité alimentaire pour un budget de près de 180 milliards de francs contre 202 milliards environ pour celle de l’année 2021. Il s’agit, à travers cette assistance, de mobiliser ‘’80.000 tonnes de céréales à vendre aux populations vulnérables à prix modéré’’, a déclaré le coordonnateur de la cellule, soulignant la vente du sucre aussi à prix réduit pendant ce mois de jeûne de Ramadan. Entendu que ‘’l’objectif global du plan de soutien est de contribuer à la sécurité alimentaire des populations vulnérables, des groupes cibles affectées par des facteurs de risques’’ comme l’insécurité armée et d’autres types de fléaux.