C’est autour du thème de l’unité nationale que le chef de l’État a construit son message à la nation à l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance du Niger. Les premiers mots de Bazoum Mohamed forment un hommage à ses prédécesseurs qui ont œuvré à aplanir toutes les aspérités ethniques et sociales pouvant mettre à mal le vivre ensemble au Niger. « Le dessein d’édifier une Nation nigérienne Une et solidaire est une boussole qui a servi de repère à toutes les générations de dirigeants de notre pays, malgré les vicissitudes auxquelles ont pu être confrontés les différents régimes politiques qui se sont succédé », a dit le président de la République. Et d’ajouter : « Notre quête d’un régime politique devant épouser nos valeurs sociétales fondamentales, tout en adhérant aux valeurs universelles de la démocratie et de l’État de droit, est adossé à l’exigence de la préservation des vertus cardinales que sont l’unité, la culture de la paix, la tolérance, la solidarité et la concorde nationales. »
Bazoum Mohamed se veut conscient du fait que les défis multiples et multiformes qui se dressent devant le peuple du Niger ne peuvent être relevés que dans l’unité et la tolérance réciproque. « C’est dire qu’au-delà des divergences politiques qui constituent la sève nourricière des États démocratiques, qu’au-delà des divergences d’opinion nécessaires à l’enrichissement du débat politique pour mieux préparer les citoyens à une gouvernance responsable, nous avons la responsabilité collective de créer les conditions d’un consensus fort aujourd’hui plus qu’hier en vue de lutter contre la grande menace que représente le terrorisme pour notre pays », a rappelé le président de la République. Le temps d’un discours, Bazoum Mohamed n’a pas manqué d’endosser son costume de démocrate dans l’âme : « La consolidation de l’État de droit qui doit permettre la protection des libertés individuelles et collectives ainsi que des droits humains, est une œuvre continue et progressive consistant dans la mise en place d’Institutions et d’Instruments dont la pertinence et l’efficacité doivent être évaluées à l’aune de leurs impacts réels sur notre vivre ensemble. » Le chef de l’État a également tenu à souligner combien la liberté d’expression lui tient à cœur : « C’est dans cet esprit qu’est intervenue la révision récente de la loi sur la répression de la cybercriminalité au Niger, afin d’en supprimer la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits d’injure ou de diffamation commis par un moyen de communication électronique », a-t-il dit. Unité nationale, diversité des opinions dans le respect mutuel et attachement à l’État, tels sont les maîtres-mots de l’allocution du président de la République.