Deux ans après l’élection d’Oumarou Dogari à la résidence du Conseil de Ville de Niamey, son bilan reste mitigé. Niamey, dotée d’un potentiel urbain immense, est actuellement aux prises avec un problème de gestion des déchets majeurs qui a transformé la ville en un véritable dépotoir, suscitant un malaise croissant parmi les habitants.
En effet, malgré les promesses de Dogari, l’amoncellement de détritus dans les rues est monnaie courante. De plus, les caniveaux de la ville, qui devraient être des éléments clés pour un bon drainage, sont malheureusement constamment obstrués. Cette situation inquiétante est exacerbée pendant la saison des pluies, où l’eau stagnante contribue à des inondations régulières, nuisant considérablement à la qualité de vie des citoyens.
Un autre problème préoccupant à Niamey concerne l’état des routes. Leur mauvais état rend la circulation périlleuse et complique considérablement la mobilité des habitants, ainsi que le transport des marchandises, surtout pendant la saison des pluies. Cela est une entrave majeure pour le développement économique et social de la capitale nigérienne.
Au lieu de s’attaquer de front à ces défis pressants, Oumarou Dogari semble plus intéressé par l’attribution de marchés publics dans des conditions peu transparentes. Ainsi après l’attribution à SOLUCOME d’un contrat de 403.244.590 FCFA pour l’audit du personnel de la Ville de Niamey, il vient d’octoyer deux marchés au GROUPE BCP pour l’éclairage de la ville de Niamey, valant respectivement 75.350.580 FCFA et 76.715.254 FCFA.
Il est certes nécessaire d’améliorer l’éclairage public et d’optimiser la gestion du personnel, mais au vu des défis majeurs auxquels la capitale fait face, on peut légitimement se questionner sur les priorités de la municipalité. La nécessité d’une meilleure gestion des déchets et d’une amélioration du système de drainage et des infrastructures routières est bien plus urgente.
Ce bilan, à mi-parcours de Dogari à la tête de la Ville de Niamey, met en lumière le décalage entre les attentes des citoyens et l’action de l’administration municipale. L’approche de Dogari, malgré les critiques, semble inchangée, vraisemblablement en raison de la protection politique dont il jouit. Une question demeure : A quand la transformation promise de Niamey ?
La Rédaction