Dans sa volonté fébrile de faire tasser les mécontentements nés de l’augmentation du prix du gasoil à la pompe, le gouvernement en place n’a pas hésité à signer un ‘’protocole d’accord’’ avec un acteur de la société civile tel que Maman Nouri de ADDC-Wadata qui ne représente que sa seule personne. Il est à noter qu’aucune centrale syndicale n’a apposé sa signature sur le prétendu protocole d’accord. C’est dire que la démarche du gouvernement s’apparente à une partie de poker menteur. Sauf que le peuple voit clair dans ce jeu. Bazoum Mohamed le sait, les subterfuges, les fuites en avant et autres tactiques dilatoires ne peuvent le sortir d’affaire. Pour l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN), l’augmentation de 130 FCFA du litre de gasoil à la pompe, ne vise ni plus, ni moins que de « venir au secours de la SONIDEP, une société victime du manque d’orthodoxie dans sa gestion. Si elle est fortement endettée et n’arrive plus à constituer le moindre stock pour la consommation nationale, c’est du fait de la responsabilité de ceux qui l’ont gérée, car les prix n’ont guère changé au niveau de la SORAZ », lit-on dans une déclaration rendue publique ce 10 août 2022.
De ce fait, l’ITN appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs à une « mobilisation massive pour les actions à venir. Aucun sacrifice n’est de trop pour rétablir un État respectueux des droits de la personne humaine. » On le voit clairement, le gouvernement aura du mal à faire passer la pilule. Question : Que peut faire Bazoum Mohamed pour calmer cette colère sociale naissante ? Le président de la République n’a pas 36 solutions, pour ainsi dire. Soit il consent à rétropédaler en revenant sur le coût antérieur, soit il revoit à la baisse le nouveau tarif du gasoil. À défaut de l’une ou l’autre de ces deux options, le chef de l’État n’aura d’autre choix que de sortir de sa manche quelques mesures sociales à même d’aider le plus grand nombre de citoyens à traverser ces temps particulièrement difficiles. Ailleurs, on parle de projet de loi “portant mesure d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat”. Plus près de nous, on a vu les mesures prises par Alassane Ouattara pour permettre aux ménages ivoiriens de se sortir la tête de l’eau. Il est clair que Bazoum Mohamed ne peut rester statique à regarder les nuages de la colère sociale s’amonceler sur sa tête. La Renaissance acte 3 fonce droit vers son tout premier ‘’test de résistance’’ face à des contestations tous azimuts. Bazoum Mohamed doit agir et vite !