(6ème partie)
EPILOGUE
EPILOGUE
« DIEU a créé l’oiseau pour chanter, l’araignée pour tisser sa toile ; le singe pour grimper ; il a créé Nouhou Arzika pour parler. Il peut le faire des heures et des heures sans jamais s’essouffler ni perdre le fil de son discours avec seulement au coin des lèvres, la bave de l’étalon ». C’est ce que Feu Me Kader Chaibou (Paix à son âme), Avocat émérite à propos de mon brave frère dans son livre « Dossiers brûlants de la République » (2010), à l’entame du chapitre consacré à « l’Affaire Ministère Public contre Nouhou Arzika ».En le paraphrasant je dirais que DIEU a créé les généraux Abdourahamne Tiani, Salifou Mody, Mohamed Toumba et ainsi que leurs compagnons pour libérer le peuple Nigérien, en dépit de la présence des troupes étrangères les plus puissantes du monde sur notre sol sans tirer une seule cartouche et les faire plier bagage ».
Dieu a créé Diagoundi pour pour jouer au ballon et nous rapprocher au peuple Malin des décennies auparavant et m’attirer la sympathie des Malien.n.e.s à chaque fois que je leur annonçais que je le connaissais et que nous étions du même quartier. Dieu a aussi créé deux amis célèbres amis du président Baré pour se révéler être les plus grands traîtres de l’histoire politique contemporaine du Niger avec à leur actif l’assassinat le plus crapuleux du monde maquillé en « accident malheureux » digne de prendre la première place du Livre Guiness des records mondiaux du machiavélisme.
Pour avoir échappé par miracle à ces assassins suite à une mise en garde musclée du président Aboubacar Abdoulsalamidu Nigéria en son temps (Qu’Allah SWT le bénisse), dès la première heure de l’assassinat, à Wanké s’il se hasardait, lui et ses complices, de toucher à un cheveu d’un membre de la famille Baré. Ce qui explique qu’il avait voulu céder le pouvoir au Chef d’Etat-major général des armées dès son retour de Ouagadougou où il se trouvait, le lendemain de l’assassinat. C’était sans compter sur l’insistance des démons de la République connu de tous, vrais commanditaires de l’assassinat dont la nature a été dévoilée à la face du monde, Dieu ne fermant jamais l’œil.
C’est ainsi que mon arrivée sain et sauf à Dakar qui n’était finalement pas le fruit d’un hasard, avec également toute l’attention du président Abdou Diouf (Qu’il soit mille fois béni) et du peuple sénégalais, m’a permis de revisiter le film des évènements, en compagnie de la veuve du président Baréet de ses cinq enfants, de manière plus sereine. J’ai pu mesurer combien l’homme était capable des méchancetés les plus absurdes. J’ai ainsi pu avoir l’écho de tous les ragots sur mon voyage sur Dakar, comme si j’étais assez idiot pour faire plaisir à mes détracteurs ou des jaloux en leur offrant le cliché de mon cadavre. Ces méchants avaient sans doute voulu que j’offre mon scalp a cet écervelé de Wanké, surnommé « le boucher de Yélou », dont l’acte a été puni par Allah SWT, chose rare, ici même sur terre au vu et au su de tous. Le président Baré lui est parti et a voulu peut être partir, lassé qu’il était des complots récurrents des politiciens professionnels qui voyaient en lui l’obstacle pour accéder aux ors de la République. D’où le sens donné à leur prétendue lutte dans le cadre du front pour la « Restauration de let la défense de la démocratie ». Les organes de presse de ces partis politiques n’hésitaient pas à titrer, parlant du régime de la Quatrième République, « la parenthèse Baré ». Peut-être que si la canaille politique nigérienne s’était contentée de « son départ », j’aurais accepté le sort qui lui avait été réservé. Mais malheureusement, ces politiciens d’un autre genre ont continué à s’acharner sur sa mémoire, le silence de la majorité aidant, au point de vouloir effacer tout ce qu’il posé comme actions dans l’intérêt supérieur de la nation. En effet Norbert Zongo a vu juste en disant que «La pire des choses, ce n’est pas la méchanceté des gens mauvais, c’est le silence des gens bien (…) ». J’étais donc animé d’un ardent désir de survie ne serait-ce que pour dévoiler à la face du monde ce que sont véritablement ces prétendus «restaurateurs et défenseurs» de la démocratie qui ont applaudi l’assassinat du Président Baré..
Dans son discours historique du 4 mai 1993 à Nevers, François Mitterrand, président de la République en exercice, prononcé à l’occasion des, il obsèques de Pierre Bérégovoy trouvé mort, il avait déclaré « […] Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme et finalement sa vie, au prix d’un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d’entre nous. »
Le président Baré a donc été assassiné plusieurs fois si l’on se réfère à Winston Churchill qui a dit que « la politique est plus dangereuse que la guerre. A la guerre vous ne pouvez être tué qu’une seule fois. En politique plusieurs fois ». Les Nigériens ont été témoins que même plus de vingt après sa mort, un de ces méchants politiciens connu DE TOUS ne l’a jamais appelé président Baré, mais général Baré. Parce que cet opposant, le défunt général ne méritait pas le titre pour avait fait ce qu’il a qualifié de holdup électoral à la présidentielle de juillet 19996. Il a fallu que sa propre élection à la magistrature en 2016 soit qualifiée de hold up électoral par son challenger pour que certains de ses partisans reviennent à la raison ces quatre dernières années. Et partant, le plus écœurant n’est pas la seule élimination physique de Baré mais la tentative d’explication de son assassinat par la canaille politique nigérienne accompagnée de personnes qu’il considérait comme des proches amis qui a choqué le monde entier.
Ne parlons pas des méchancetés, petites ou grandes, vécues par les proches parents de Baré après sa mort de la part de personnes insoupçonnées qui ont pourtant partagées les faveurs du pouvoir de Baré.
Pour supporter ces méchanceté gratuites de certains prétendus amis et connaissances je remémore les propos de Mohamed Talbi, l’un des plus éminents historiens et penseurs du monde arabo-musulman et premier doyen, en 1966, de la faculté des lettres et sciences humaines de Tunis, a dit : « On ne peut pas empêcher l’homme d’être imbécile, c’est ce qui fait d’ailleurs son charme. L’idiotie est un aspect de l’humain. Imaginez un monde fait d’êtres super intelligents. Il serait insipide. Nous avons besoin d’imbéciles, à condition qu’ils ne deviennent pas explosifs, dans le sens littéral et figuré du terme. »
Malgré toutes les précautions prises par le président Baré pour éviter le recours à l’élimination physique de ses bourreaux, qu’il a toujours considéré comme des petits frères, à savoir :
– l’alerte donnée par le président Baré au père du premier ministre e Ibrahim Assane Mayaki sur son désir de « régler ses comptes au plus haut sommet de l’Etat » quelques mois avant le drame.
– la convocation tour à tour des commandants Daouda MallamWanké et Abdoulaye Mounkaila dans son bureau le jour du drame avant son départ sur Inatès pour les informer du maintien de son voyage sur Inatès malgré leur projet d’assassinat de sa propre personne ;
– la non exercice de son droit légitime à la défense sur ces candidats au crime gratuit.
Ils sont passés à l’acte. C’est peut-être pourquoi les auteurs co-auteurs et complices du crime ont voulu que ce soit un crime parfait. Mais Allah SWT, qui était au contrôle, a déjoué leur plan machiavélique et les a révélés à la face du monde. (à suivre…)