Le 2 avril 2021, Bazoum Mohamed prêtait serment en tant que Président de la République du Niger. Lors de son discours d’investiture, il avait affirmé haut et fort son engagement à lutter contre la corruption et l’impunité. Il avait promis que chaque responsable devrait désormais répondre seul et entièrement de ses actes, sans pouvoir se réfugier derrière son parti politique, sa base, sa famille ou sa communauté.
Aujourd’hui, avec la transmission d’un rapport de l’Inspection générale d’État (IGE) sur la SONUCI au Parquet, suivi de l’envoi de ce dossier à la Police judiciaire (PJ) pour l’ouverture d’une enquête préliminaire, Bazoum Mohamed confirme son engagement en passant des paroles aux actes. Il fait ce qu’il avait promis de faire dans le cadre de ce qu’on peut désormais appeler “l’affaire Sonuci” : œuvrer pour que la justice passe.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte où l’État de droit et la justice sont des exigences fondamentales en démocratie. La volonté de Bazoum de mettre en œuvre ces principes se manifeste dans l’affaire Sonuci, qui implique notamment Hassane Barazé, ancien directeur général de la Sonuci et actuel ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information dont le cas semble indéfendable. Le président de la République montre ainsi qu’il est prêt à s’attaquer même aux plus hauts responsables de l’administration.
Nous osons espérer que la justice sera la même pour tous ceux qui sont présumés impliqués dans cette affaire, y compris pour le ministre sus-indiqué. Cela enverrait un message fort et clair à tous les responsables de l’administration publique : ils doivent agir avec intégrité et honnêteté, car ils seront tenus pour responsables de leurs actes, quels que soient leur rang ou leur affiliation politique.
Le Niger a besoin d’une administration compétente et responsable pour relever les défis auxquels le pays est confronté et d’actions qui renforcent la confiance du peuple dans l’Etat de droit. En tenant ses promesses et en agissant avec détermination pour faire respecter la loi, Bazoum Mohamed s’élève à la hauteur de sa fonction. Il redevient le leader engagé et déterminé à instaurer une gouvernance juste et équitable pour tous. Mais pour combien de temps encore ? L’avenir nous le dira…