Ces dernières années, les engins à trois roues ont littéralement envahi les grandes villes de notre pays. On les voit partout ces tricycles à moteur. Ces véhicules venus d’Asie (Inde et Chine) font désormais partie du décor de nos villes et même de nos villages. Longtemps épargnée, la capitale n’échappe plus aux vrombissements de ces machines qui servent tantôt pour transporter des personnes, tantôt des animaux ou divers autres chargements. Combien de ces carrioles motorisées sont en circulation dans Niamey ? « Selon l’Inspecteur de police Moussa Hassane, par ailleurs Commandant de la police municipale, au total, 486 taxis tricycles sont enregistrés au niveau de la ville », rapporte un article publié au mois de janvier dernier par un journal gouvernemental. Ce n’est pas de Niamey qu’il s’agit ici, mais de la commune urbaine de Tillabéri. Alors, imaginez le nombre de tricycles dans les rues de Niamey qui fait plusieurs dizaines de fois la taille de la commune de Tillabéri. Aucun doute, ces engins procurent une source de revenus pour des centaines d’individus. Nous l’avions d’ailleurs écrit dans l’une de nos parutions : « L’exploitation des tricycles motorisés dans la ville de Niamey représente une opportunité d’emploi pour les jeunes, mais aussi une préoccupation de sécurité routière. En effet, depuis leur apparition dans la capitale, ces tricycles motorisés ne cessent d’occasionner de nombreux accidents de circulation. » C’est une médaille avec ses deux faces, pour ainsi dire. Les tricycles à moteurs, ou du moins leurs conducteurs, traînent le danger (pour ne pas dire la mort) dans leur sillage. Impossible de dénombrer les cas d’accidents de la route causés par les tricycles à Niamey. En plus d’augmenter les statistiques malheureuses, les trois roues constituent aussi une menace pour le métier de taxi et autre ‘’faba-faba’’. Malgré le grave danger qu’ils encourent, dans leur grande majorité, les habitants de certains quartiers périphériques de Niamey empruntent quotidiennement les tricycles pour faire leurs courses. Les autorités communales doivent faire le ménage de ce côté-ci. Il est inadmissible de laisser les rues de la capitale devenir le Far-West où des jeunes sèment la terreur. Le laxisme des autorités (locales et nationales) a trop duré. Un réglementation s’impose, et le plus vite sera le mieux.