Nous avons pitié des agents du corps urbain de la police qui sont positionnés chaque jour que Dieu fait au niveau des grands carrefours et intersections de routes de Niamey pour chercher à gérer la circulation routière. Ils souffrent énormément, surtout aux heures de pointe, à cause de l’indiscipline de nombreux usagers qui refusent d’obtempérer à leurs injonctions.
Au niveau de certains carrefours munis de ronds-points comme celui de l’ENA ou celui des Armées, par exemple, il leur faut se mettre à 3 voire même à 4 pour faire passer les véhicules.
Les bouteilles sont quasi-fréquentes dans la circulation, du fait du comportement inadmissible de certains usagers dans la circulation. Au motif qu’ils disposent de la priorité, ils n’hésitent pas à compliquer une situation d’embouteillage que les agents de la circulation cherchent à décanter avec beaucoup de difficultés.
Du coup, circuler aujourd’hui dans la ville de Niamey, c’est la croix et la bannière ; il faut avoir les nerfs solides et faire preuve d’une dextérité à toute épreuve pour ne pas se faire écraser lorsqu’on roule à moto.
La construction des nouvelles routes [Voie expresse, circulaire, etc.] et des échangeurs présumés n’ont en rien fluidifié le trafic dans la capitale ; bien au contraire, certaines de ces infrastructures ont plutôt contribué à aggraver le problème, de l’avis de nombreux usagers.
Mais l’autre gros problème, l’épine dans le pied de la ville de Niamey, c’est surtout l’absence criarde de feux optiques fonctionnels.
A l’occasion de la tenue du 19e sommet de l’Union Africaine (UA) couplé au lancement officiel des activités de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) à Niamey, l’on se rappelle des investissements colossaux consentis par le gouvernement de l’époque dans le renforcement des infrastructures urbaines.
Les feux optiques non opérationnels ont été réhabilités, de nouveaux ont été installés, ici et là, sur des artères de la ville. Qu’est-ce qui reste aujourd’hui de ces réalisations ?
Un peu partout dans la ville, les feux optiques ont disparu et souvent même les supports. Et les rares carrefours où les dispositifs existent encore, ils fonctionnent mal, contraignant les agents du corps urbain qui sont en poste à intervenir parfois pour réguler la circulation.
Le fonctionnement régulier de l’éclairage public et des feux de signalisation font partie intégrante du décor d’une ville moderne. Surtout quand il s’agit d’une capitale, la vitrine d’un pays, on ne badine pas avec.
Mais l’on a la nette impression aujourd’hui que cet important volet qui concourt à la sécurité des habitants de la ville n’intéresse les autorités de la municipalité qu’à l’occasion des rencontres internationales. En dépit du fait que de nombreux accidents de la circulation enregistrés à Niamey sont provoqués par ce manque de feux optiques.
L’étranger qui séjourne pour la première fois dans notre capitale et qui rate son vol à cause des bouteilles sur le chemin de l’aéroport ne retiendra que cette image négative de notre pays.
La municipalité de la ville est interpellée par rapport à cette situation. Au lieu de dépenser inutilement de l’argent pour balayer nuitamment des voies sombres, elle ferait mieux de penser à la restauration des feux optiques et au renforcement du dispositif existant pour réduire significativement le nombre des accidents de circulation qui coûte une fortune aux pouvoirs publics chaque année, en termes de prise en charge sanitaire urgente des cas graves’’.