Le lundi 19 février, le président du CNSP, chef l’Etat, a procédé à un réaménagement du gouvernement. Au terme de ce remaniement, le Commissaire-colonel Ousmane Abarchiprend désormais les rênes du ministère des Mines, tandis que Barké Bako Moustapha est nommé à la tête du ministère du Pétrole et le professeur Haoua Amadou, ministre de l’Énergie.
Ce réaménagement signifie la division du méga ministère auparavant dirigé par Barké Moustapha en trois entités distinctes. Barké, malgré les controverses liées à l’attribution de permis miniers, est parvenu à se maintenir au ministère du Pétrole avec l’audace du désespoir malgré les critiques.
Il est difficile de discerner un quelconque sens politique derrière ces changements qui semblent davantage dictés par des considérations managériales. En effet, l’affaire est assez classique et, en réalité, l’accouchement d’une nouvelle équipe gouvernementale ne semble pas de nature à impacter significativement le fonctionnement du régime. Dans un système où c’est le général Tiani, président du CNSP, qui décide de tout et en toutes circonstances, l’intérêt d’un tel remaniement peut être questionné.
Certains observateurs feignent un enthousiasme pour ces changements, tout en ayant pleinement conscience que de telles manœuvres politiques n’éveillent guère l’intérêt des citoyens nigériens. Le véritable défi, et peut-être le seul réel enjeu, serait que le général Tiani se remanie lui-même, impliquant une réorientation substantielle de sa politique. Mais a-t-il la volonté ou même la capacité de s’engager dans une telle voie de transformation ?
Ainsi, ce remaniement, bien que marquant une reconfiguration dans la composition du gouvernement, laisse planer des interrogations sur son efficacité réelle et son impact potentiel sur le cours des événements au Niger.