Que c’est pathétique le combat d’arrière-garde que mènent certains Africains qui veulent préserver, coûteque coûte, vaille que vaille, le statu quo ante. C’est-à-dire au stade où nous étions sous la coupe de puissancesse comportant chez nous comme en terrain conquis. En réalité, ces gens sont peu sensibles aux aphorismes qui incitent à œuvrer pour la reconquête de notre souveraineté. Ils sont stipendiés par des savants dispositifs à retardement, quand ils ne sont pas tout simplement d’une classe compradore, c’est-à-dire celle qui a ses intérêts étroitement liés à ceux de l’extérieur. Ils sont incapables de voir et, encore moins, de comprendre qu’une vague de fond s’est levée pour submerger les tables vermoulues d’ordres décadents. Ils ne se doutent pas que rien, en ce bas monde, ne peutfreiner ou entraver cette dynamique.
L’intelligence voudrait que l’on accompagnât le mouvement, au lieu de chercher à le bloquer par des procédés de bas étage, plutôt risibles, s’il ne s’agissait pas des destinées de millions d’âmes. Nous avions espéré que l’Oncle Sam, habituellement très pragmatique, aurait su analyser correctement les prémisses de cette action irréversible et prendre faits et causes pour ceux qui, au fond, veulent jouir simplement de leur liberté (inaliénable pour tout individu, selon la constitution américaine) qui se traduit en toute logique par la recherche de la souveraineté au niveau d’un pays. Quoi de plus naturel ? Quoi de plus noble ? Et pourquoi les Etats d’Amérique demeurent-ils hermétiques aux suppliques des Sahéliens engagés ? Auraient-ils renoncéà défendre, partout, en tout lieu, en tout temps, ce principe, socle de leur existence ? Sauf à interdire, on ne sait, sur quels critères, ce don de Dieu conféré à toute ses créatures.
Peut-être assistons-nous à de simples manœuvres pour retarder une échéance inéluctable ? En face, il y a des grands cerveaux qui ont anticipé cette évolution et ont, peut-être, préparé, ne serait-ce que théoriquement, leréveil du monde noir. Car, c’est de cela qu’il s’agit. Ne vous y trompez pas. Tout le reste n’est que de l’enfumage pour vous faire perdre de vue le fond du problème. Une vague de fond que rien ne peut arrêter. Mais qu’on ne peut que freiner, tant que faire se peut.