Après le marché des classes digitales du ‘’Projet Niger Lire’’ rattaché au ministère de l’Education nationale qui continue encore à susciter la polémique au sein de l’opinion nationale à cause du coût unitaire de la classe, voici une autre affaire liée au premier qui risque fort bien aussi de faire des vagues. Il s’agit de ce marché relatif à des travaux de construction de quatre (4) supports (dallage) des classes digitales en béton dans la région de Niamey octroyé par le Projet Niger Lire à l’Entreprise Sahel Construction (ECS). Le montant (TTC) du marché se chiffre à 18.940.392 francs CFA pour un délai d’exécution d’un mois. Lorsqu’on fait le rapport sur la base de ce montant TTC, le coût de construction d’une dalle s’établit à un peu plus de 4,7 millions de francs. Déduction faite de la TVA, qui est arrêtée 3.024.096 F, le montant du marché s’établit à 15.916.296 francs, soit 3,9 millions francs le coût unitaire de la dalle.
Les classes digitales en question sont fabriquées avec des containers de 40 pieds dont la longueur est de 12 mètres et la largeur 2,44 mètres pour une hauteur de 2,59 mètres, selon les spécifications techniques. Quelles sont les dimensions des dalles à construire ? Ces détails ne sont pas mentionnés dans le marché. Pour sûr, la longueur et la largeur de la dalle resteront dans les mêmes proportions que celles du container. Mais entre nous, près de 3 millions pour la réalisation d’une seule dalle, ce coût n’est-il pas prohibitif ? Quels types de matériaux spéciaux l’entreprise adjudicataire du marché compte-t-il utiliser pour réaliser les travaux ? C’est la question qu’on est en droit de se poser au regard de la nature de l’ouvrage. M’enfin, à partir du moment où la classe digitale même aurait coûté 50 millions de francs CFA, pourquoi, diantre, s’offusquer du coût de réalisation de la dalle servant à la supporter ? Après tout, n’est-ce pas par le truchement des marchés publics surfacturés que la clientèle politique est servie à satiété depuis l’avènement du régime de la Renaissance au pouvoir ? A cette allure, la mise en œuvre de ce projet ‘’Niger Lire’’ financé par la Banque Mondiale à titre de prêt fera certainement de nombreux bienheureux parmi la clientèle politique des renaissants avant sa clôture.