On ne saurait engager un pays dans la voie du développementsans passer par la promotion de la bonne gouvernance. Et qui dit bonne gouvernance, dit assainissement de l’administration publique. Ce qui implique une traque contre la corruption et l’absentéisme, deux fléaux qui ont la vie dure dans notre administration. Ces fléaux sont s’y ancrés qu’ils ne scandalisent plus personne. Il est pourtant inadmissible que des usagers devancent et attendent des agents publics qui arrivent en retard vers 9h ou 10h. Le recrutement des agents par népotisme permet à des non méritants de se retrouver dans les services publics et leur seul objet recherché est le gain facile. “Des jouisseurs du bien public,’’ comme dirait l’autre. L’administration publique ne peut pas être une administration de développement avec ces types de comportement.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et le Gouvernement de Transition doivent être conscients des enjeux du développement et prendre des mesures pour moderniser l’appareil administratif. Des mesures telles quel’adoption d’un schéma directeur de modernisation de l’administration publique, un code de déontologie du personnel public administratif, un plan d’actions prioritaires de modernisation des procédures et formalités administratives. Il faudrait aussi une grande réforme de la décentralisation pour bâtir des municipalités viables et cohérentes, un code de transparence dans la gestion des finances publiques et des réformes constitutionnelles pour approfondir et renforcer la gestion économique et démocratique du pays. Il est temps de mener une réflexion profonde pour améliorer la gouvernance publique. L’administration nigérienne a besoin de ressources humaines capables de comprendre les évolutions de l’environnement économique et social du pays et avoir la capacité d’application pratique des connaissances.