Avec le retrait progressif des troupes militaires françaises déployées au Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier organisé, il y a plus de bonnes que de mauvaises nouvelles qui nous proviennent régulièrement des différents fronts au Burkina Faso, au Mali et dans notre pays. Les groupes terroristes et leurs complices cachés dans les villages ainsi que les bandits armés qui s’adonnent à des activités de contrebande sont en train de ‘’lire l’heure’’, pour reprendre cette expression à la vogue actuellement.
Il y a de cela quelques jours, la province de Kidal, fief des groupes rebelles Touaregs et des chefs Jihadistes du Mali, symbole de la volonté farouche de ces derniers de créer l’imaginaire Etat de l’Azawad avec le soutien actif de la France, est reconquise en moins de deux semaines de combats par les Forces armées maliennes (FAMA).
Pendant les 10 ans de présence sur le territoire malien de la force française Barkhane renforcée par la suite par celle de la mission des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), la province était restée inaccessible à l’armée régulière du pays, parce qu’elle était soigneusement protégée.
Pour preuve, il a suffi que le verrou français de protection soit sauté pour que Bamako reprenne le contrôle de la localité. C’était une petite promenade de santé pour les soldats maliens, interdits d’accès durant une décennie à une portion importante de leur territoire.
Au Burkina Faso, les cadavres calcinés des bandes criminelles venues en voitures et à motos, qui avaient tenté de reprendre le contrôle de la localité de Djibo, il y a à peine 72 heures, sont encore éparpillés dans la zone, sur un rayon de plus d’une vingtaine de kilomètres.
Les opérations de reconquête intégrale du territoire engagées par le jeune capitaine Ibrahim Traoré, à la tête du pays, se poursuivent avec une détermination farouche par l’armée burkinabè présentée comme ‘’sous équipée’’, au moment où la force ‘’Takuba’’ était encore présente sur le territoire.
Chez nous au Niger, les attaques particulièrement meurtrières contre les casernements militaires et les populations civiles qui étaient enregistrées n’ont plus cours aujourd’hui, depuis que les soldats français de la force Barkhane ont commencé à se retirer.
Nos soldats ‘’moins aguerris’’ que les bandes de voyous armés à motos, d’après Bazoum, ont subitement repris du poil de la bête. Comme au Burkina Faso et au Mali, les groupes terroristes s’adonnent désormais à des actes de terreur isolés, mais sans aucune chance de s’en sortir vivants. Cela est dû tout simplement au fait que les forces armées des trois pays ont aujourd’hui les mains libres pour les traquer et les traiter comme il se doit.
Même leurs complices tapis dans les villages et les trafiquants ne sont pas épargnés par la traque. Comme l’atteste cette bonne moisson des opérations de contrôle et de patrouille menées du 20 au 26 novembre 2023 par les dispositifs de nos forces défense et de sécurité dans les 8 régions du pays. Dans la région de Tillabéri, par exemple, ces opérations ont permis aux éléments de la force ‘’Almahaou’’ d’interpeller ‘’8 individus affiliés à des groupes terroristes à Ayorou, Banibangou, Sanam et sur le marché d’Abala (…) mais aussi la saisie d’une somme de 39,6 millions de francs CFA, d’un fusil FM 80 et 20 cartouches de calibre 7,62mm ainsi qu’une moto de marque Honda, un bidon de 25 litres d’essence et une arme blanche dans le secteur de Filingué’’. A Dosso, l’opération ‘’Damissa’’ ‘’a intercepté et arrêté trois individus, 3 motos et 24 bidons de 25 litres, un AK47 et deux chargeurs vides’’.
Au niveau des zones de défense N°2 et N°8 d’Agadez, une perquisition effectuée par les FDS au quartier Misrata à Arlit a permis l’interpellation de 7 personnes et la saisie d’une ‘’arme de type AK47, deux chargeurs, 29 munitions, 6 motos et une Toyota Pick-Up V6’’. A travers ces prouesses, la preuve est clairement établie que les FDS de nos trois pays ne sont pas des marionnettes. Elles étaient tout simplement entravées dans l’accomplissement de leur noble mission par la force étrangère censée être là pour les appuyer dans la lutte contre le terrorisme.